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LA LETTRE X CONTRE LA LETTRE OUVERTE

Un inconnu a laissé un message sur un blog et sur un mur de facebook, en réponse à la lettre ouverte que j’ai adressée au Ministre des Relations Extérieures, et au Ministre de la Justice des Comores. Cette personne m’excusera, je n’ai nullement l’intention de lui manquer de respect, en la désignant par la lettre X.

 je  constate simplement que quand elle écrit dans le blog de RIDJA elle s’appelle FANIA SAID et que sur le mur facebook de celle-ci elle a un autre nom, elle s’appelle ABDEREMANE SAID ABDALLAH : alors  qui écrit la lettre ?  

Chose curieuse : sur le blog, Fania Said livre simplement ses réflexions sur la lettre. Mais sur le mur, Abdérémane revendique UN DROIT DE REPONSE !!!   Et c’est le même texte !!!

Seconde remarque non moins étonnante : le commentaire est fait sur un blog qui n’a pas publié la lettre. En somme le commentaire du vide. Le lecteur du blog est  sensé avoir lu Aalwatwan ou tel autre journal qui, lui, n’avait pas peur.

pourquoi ce droit de réponse s’arroge-t-il un droit de cécité en répondant dans le vide à un texte qu’on ne voit pas ?

 

Et ceci qui est très important, le plus important :

Le droit de réponse appartient à celui qui a été mis en cause, et à personne d’autre.  Alors que viennent faire ici Fania Said et abderemane Said Abdallah, s’il s’agit d’un droit de réponse ?

La lettre a été adressée aux deux ministres comoriens et subsidiairement aux autorités d’occupation. On se demande, consterné, si d’aventure Messieurs Bacri, et Aliane ont décidé de prendre chacun un pseudonyme pour répondre à la lettre ouverte.

 

Il y a beaucoup d’inconnues dans cette lettre, exactement comme dans la lettre X

 

Un coup d’œil sur le message pourtant, montre à l’évidence qu’il n’en est rien !

Car le texte est plutôt un plaidoyer

  • pour « le juge français » qui n’a pas « voulu remplacer le juge comorien.»(sic) mais qui a voulu l’aider à « lancer à son tour des poursuites », lui « apporter un appui technique », qui a voulu partager « la connaissance du dossier »
  •  pour les « malheureux qui tentent de rejoindre l’ELDORADO !!! maorais
  • Pour l’entraide judiciaire et la coopération !!!!

 

  • Contre « ceux qui s’enrichissent sur le malheur des autres »

 

Ce sont des vieilles rengaines que nous avons trop souvent entendues et dont le seul but est de faire oublier le triste visa de la mort.

 On notera en effet qu’à aucun moment, dans cette énumération à la Prévert, il n’est question du visa Baladur

Tout dans ce message indique que le « droit de réponse » revendiqué c’est celui du gouvernement français, l’auteur de la lettre ayant recensé minutieusement les « raisons » qui justifieraient selon lui, l’intervention française dans notre justice.

On comprend pourquoi l’auteur caché a mis tant de soin à se dissimuler derrière des phrases creuses et des charmantes  banalités.

On comprend surtout pourquoi le message est en définitive une menace à peine voilée !    

Comme vous le voyez, ils me « conseillent » de « ne pas me rendre chez  l’occupant » (sic) mais d’aller au Soudan « dispenser des cours de droit dans un pays qui vient de recevoir une mise en garde par l’ONU pour avoir trèscemment coupé des mains à un voleur.) (sic)

Le message est enveloppé d’ un fatras d’arguties teintées d’un peu de juridisme et surtout de beaucoup d’ insultes comme il est d’usage dans le milieu de ceux qui savent manier le verbe, le  mensonge, l’hypocrisie, et…le couteau !

Evidemment, les courageux envahisseurs n’ont pas envoyé le message à mon blog, ni à Alwatwan, ni à aucun journal qui a publié ma lettre ouverte au gouvernement comorien, et le blog RIDJA qui s’est chargé de me « donner le conseil » s’est bien gardé de la présenter ! Car pour eux, il n’est pas question d’ouvrir le débat du visa de la mort, il s’agit au contraire de le masquer au maximum et de fuir les tribunes où il est à l’ordre du jour.

Pourquoi tant de précautions ridicules et puériles ? Nous savons reconnaître les   wazungu wa mbidi quels que soient leur couleur, leur blog ou leur fb, et nous savons de qui ils sont les porte-paroles.

 En fait, le texte signé tantôt  Fania.Said, tantôt Abdérémane Said.Abdallah sort vraisemblablement de la plume d’un juriste qui n’est pas forcément un avocat…Un juriste, raciste, haineux et méprisant comme savent l’être certains magistrats français quand ils se trouvent devant un avocat africain qui ne leur fait pas des courbettes. J’en ai vu, je vous assure, j’en ai vu !!!

B.ien entendu, nous laisserons les insultes revenir à leurs auteurs,….

Retour à l’envoyeur !......

 Disons  un mot des arguties...

Auparavant, laissez-moi  répondre haut et fort  au message enveloppé :

  1. 1.      « je me rends chez l’occupant, je m’y suis rendu et je m’y rendrai tant que l’occupant restera chez moi, et ce ne sont ni les insultes ni les menaces qui me feront renoncer. Rassurez-vous, je sais de quoi vous êtes capables !
  2. 2.      S’il faut que chacun reste chez soi,  je suis prêt à ne pas mettre les pieds chez vous si vous quittez chez nous
  3. 3.      En ce qui concerne le Soudan,  pourquoi le soudan ? s’il s’agit de donner des leçons aux pays qui ne respectent pas les résolutions des NU, je n’ai pas besoin d’aller si loin ! je donne la première leçon à la France colonialiste : quittez les Comores ! Rendez l’ile comorienne de Mayotte au peuple comorien. 20 fois les Nations Unies vous l’ont ordonné , 20 fois vous avez fait la sourde oreille  et vous êtes toujours là !! partez et bon voyage !..... »

Voilà ! c’est aussi simple que cela !

J’en arrive aux arguties.

On nous dit que la Commission Rogatoire Internationale (que l’auteur invisible désigne pudiquement sous l’acronyme CRI sans doute parce qu’il a peur du mot international) aurait un objet louable puisqu’il s’agirait d’enquêter sur des homicides. Et « non sur des infractions liées à l’immigration »

On nous dit d’autre part, que toute cette procédure tordue relèverait d’une « logique d’entraide et de réciprocité » entendez qu’entre le juge comorien et le juge français devraient s’établir des relations de coopération, j’allais dire de collaboration, de telle sorte que celui-ci viendrait enquêter dans le ressort de celui-là et vice versa !!!!!!

Deux mots et deux seulement :

  1. Il y a des morts au large de Mayotte, à bord des kwasa, parce que les Comoriens qui veulent se rendre à Mayotte, terre comorienne s’il en est, n’ont que ce moyen pour  y parvenir, et ils n’ont que ce moyen, parce que la France qui a occupé cette terre leur en interdit l’entrée, et elle leur interdit d’entrer en leur imposant un visa dit Balladur et ce visa Balladur ne leur sera jamais donné !

Comment peut-on prétendre après cela que les responsables de ces morts se trouvent à Anjouan ou à la Grande- Comore ou à Mohéli.? Quel audace pour les assassins d’oser venir chercher parmi les victimes des bouc-émissaires pour les charger du poids de leurs crimes?.

Et comment ose-t-on dire que ces crimes ne sont pas liés à l’immigration !!!?

  1. Il n’existe aucun cadre juridique de coopération judiciaire entre la France et les Comores, et quand bien même il existerait, il ne serait pas applicable entre  Mayotte et les 3 îles  puisqu’il s’agit par définition d’une terre comorienne, et que le juge d’instruction français qui délivre de Mayotte une commission rogatoire internationale  est au regard du droit comorien un imposteur !

Il est exact que certaines relations judiciaires se sont nouées entre la France (je dis la France et pas Mayotte) et les Comores, mais il faut bien admettre que c’est une simple tolérance et que le droit strict interdit une telle pratique.

 Cela dit, je me souviens que quand j’exerçais au barreau de Paris, un juge parisien avait envoyé à Moroni une commission rogatoire internationale à propos du naufrage du « Samson », et que l’on n’a jamais connu la suite de cette ordonnance.

Cela prouverait peut-être que les juges comoriens ne sont pas aussi dociles qu’on voudrait nous le faire croire et qu’ils savent résister aux pressions politiques.

Cette « règle » de réciprocité et d’entraide, qui, je le rappelle, n’a aucun cadre juridique, (qui donc de toute façon, serait nulle et non avenue,) cette « règle » si elle était  appliquée, pourquoi donc n’a-t-elle pas joué quand votre protégé Mohamed Bacar et venu avec votre complicité se réfugier à Mayotte avec armes bagages, et sécession ?

En aucune manière, et sous quelque prétexte que ce soit, le gouvernement comorien n’a  le droit de traiter avec les autorités d’occupation de l’île comorienne de Mayotte.

Ma lettre ouverte reste ouverte et la peuple comorien attend des explications.

J’y ajoute simplement ceci, puisque les autorités d’occupation ont montré le bout du nez : puisqu’ils me conseillent d’aller enseigner le droit  au Soudan, je les engage quant à moi  à enseigner le droit international à l’Elysée, au quai d’Orsay, et surtout les droits de l’homme à la préfecture de Mayotte….

 

Lettre de X à consulter ici link

 

Tag(s) : #MAYOTTE
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